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S'il y a quelque chose qu'on ne peut pas reprocher à HADOPI, c'est de nous distraire.

Ce qui est plutôt bien pour une institution chargée de protéger l'industrie du « divertissement ».

On a déjà bien rigolé quand HADOPI a été rejeté à l'Assemblée Nationale. On a bien rigolé quand Albanel a déclaré qu'HADOPI faisait l'unanimité (elle fait l'unanimité contre elle peut être). On a encore rigolé quand l'inénarrable Franck Riester nous expliquait que ce n'est pas grave de se faire couper sa connexion Internet du moment qu'on pouvait contester à postériori.

Et tant d'autres choses bien trop longues pour être listés (dont le fameux Firewall OpenOffice, le coût de l'institution et la rémunération de ses employés, les épisodes TMG, etc.)

Il y a quelques temps, nous avons eu une nouvelle occasion de bien rigoler. Il s'agit de l'écosystème du logiciel libre vu par HADOPI. Ce n'est pas de toute première fraicheur. Mais cette image n'était pas encore passée sur bonjourapril. Et pourtant, elle le mérite. Quel talent. Il y a du lourd.

Imaginez un bousier qui arriverait au pied des tours Petronas. Il aurait un peu de mal à saisir l'ampleur de la construction à laquelle il fait face.

Notons que nos amis de FACIL seront ravis d'apprendre qu'ils sont en France. C'est vrai que le nom de domaine (en .qc.ca) n'est pas du tout explicite.

Saluons le Syntec numérique qu'on ne savait pas être un grand supporter du logiciel libre.

La partie institutions contient aussi son lot de surprise. En particulier, la vénérable institution « Nouveau sujet » qui ne cesse de faire parler d'elle.

On notera également que la partie consacrée aux développeurs… ah en fait non, il n'y en a pas. C'est vrai que la partie développement, ce n'est pas une composante essentielle du Logiciel Libre.

On laisse au lecteur le soin de trouver les autres endroits dans lesquels HADOPI a fait part de sa perception, disons imparfaite, de la réalité.

Encore bravo à HADOPI pour ce magnifique travail.